dimanche 29 novembre 2009

Pensée en passant


Pas dupe qu’on te dupe

Et dupé quand même... Bienvenue dans l’ultramodernité.


jeudi 26 novembre 2009

Impression soleil levant


Le ciel, azur courbé, délimitait de sa cloche l’horizon.


jeudi 19 novembre 2009

automne


La pluie ne noie pas le vide, elle l’insinue en nous, suintante à nos fenêtres, racoleuse comme une guirlande grise pour enfant triste.


Elle frappe et frappe encore à nos carreaux, rend épaisse et palpable ces parois de verre qui à tout jamais nous brisent et nous séparent des autres et du monde.


Alors le chagrin sourde.


Considérations inactuelles


(considérations)


Chers amis, je dois vous confier qu’il y a quelques mois déjà je désirais faire un billet sur les réactions suscitées par la mort au combat de dix soldats français en Afghanistan.

Et puis l’idée est partie en fumée, envolée du temps qui passe. Jusqu’à revenir, il y a trois jours à mon cerveau meurtri.

Elle a fait son retour d’une manière inattendue : d’une part grâce à la fierté secrète et purement égotiste ressentie en découvrant un opuscule de Nieztche portant le titre que j’avais destiné à mon billet, et d’autre part par l’allusion à la radio à une plainte des familles de ces soldats contre l’armée.


(Inactuelles)


Oui, il est choquant de voir médias et proches réagir à la mort de ces soldats exactement de la même manière que s’ils réagissaient à la mort de jeunes gens, ivres, à la sortie d’une boite de nuit.

Pourtant, il me semble que c’est un bien malheureux hommage, que de parler d’eux en niant la particularité de leur destinée.

Car enfin, on ne meurt pas par hasard en Afghanistan. Un vrai hommage, n’eu t-il pas été de parler et de faire partager un peu de cet élan vital brouillon qui les emmené la bas et qui les a fait s’engager ?

Et d’évoquer les raisons mêmes de cet engagement : de la peur du chômage au nationalisme abject et exacerbé, l’envie de servir, de trouver une famille, je ne sais. Oui, simplement j’aurai aimé l'entendre évoqué, quitte à ressortir des oubliettes tout un vocabulaire comme damné par notre paix perpétuel : rappeler que la guerre tue des hommes volontaires pour prendre le risque de mourir pour leur pays ; qu’on peut aimer l’action, le danger et que certains sont attachés à la patrie, au sens du devoir, et envisage avec fierté le combat.

C’est pour tout cela que parler de ces hommes avec les mots les plus usés, et les mêmes sempiternels discours, m’a profondément choqué.


Mais manifestement l’air du temps est si confortable, que beaucoup ne veulent ni ne peuvent en sortir, que ce soit pour pleurer ou simplement faire leur travail.