mercredi 29 avril 2009

C'est le printemps !


La douceur de l'air m'emplit l'esprit de printemps et de fleurs. Le vivant tout entier devient érotique.
Aujourd'hui est ce jour si particulier de l'annéee où la chair nue des femmes apparait à leur jambes. Lascive de pesanteur et d'élan, elles avancent leurs mollets enfin nus.

lundi 27 avril 2009

Nocturama


Plus loin la nuit. Le jour arrivera bien à tomber. 
Mes paupières s'embrument et se ferment à l'ombre de l'arbre et de la chapelle.
Ni joies ni peines. Pas de reves.
Rupture brutal d'avec le monde et d'avec soi. 
La mort chaque soir coupe ma vie en deux .
Puis, dans la lagune de l'aube sourde l'image de nos tristes joies.
Et doucement l'esprit s'éclaire du gazouilli des oiseaux.
Liberté d'automate, automate de la liberté.
A nouveau coule le café et la musique pour le supporter.

jeudi 23 avril 2009

GQ !




Mais pourquoi donc les photos du sartorialist me plaisent tant ?

Regarder des clichés d'anonymes bien fringués, quel intérêt ? Je me pose souvent la question alors même que je suis en train de les regarder. 

Pourtant je ne peux m'empêcher de leur trouver un "je ne sais quoi" à ces satanées photos.

Et vous savez comme j'aime à disgresser sur les "je ne sais quoi". Alors c'est parti!

Je crois que cela tient tout d'abord à la façon dont sont cadrées les photos : en pied. Sans autre effet que le choix de la distance focale : le sujet est au centre de l'image, l'occupe, la sature parfois de sa présence. La rétine est comme captée par la simplicité du procédé. 

Autour de lui, l'arrière plan se contente de nous dire que les photos sont prise au coeur de nos grandes villes occidentales. Quand il veut situer ses clichés the sartorialist place en fond d'image, les monuments les plus connus.

Parfois le photographe a manifestement fait poser son sujet près d'un détail pour des considérations esthétiques (rappel de couleur, contraste d'un graffiti, d'une pompe à incendie). Mais la pauvreté de ces éléments de repère, loin d'être un défaut, reflète au contraire l'uniformisation de nos centres urbains.

Pourtant, certains clichés restent typés et l'on se prend à se dire : celui-ci n'a pu être pris qu'à New York, tel autre à Milan. Mais cela ne tient pas forcément à l'arrière plan. Cette impression-jeu tient aussi à la morphologie du modèle, à son origine ethnique.

The Sartorialist nous rappelle ainsi que l'atmosphère d'une cité tient tout autant à ses bâtiments qu'à ses passants.

Ces passants qui occupent l'image toute entière, se tiennent debouts. Et je crois que c'est ce qui participe au charme de ces séries : prendre des photos de gens debout, tout simplement, et dans tous les sens du mot.

Le voila le secret de "the Sartorialist". Il rend notre humanité urbaine belle, non parce qu'elle est bien habillée mais parce que les modèles flattés d'être shootés pour leur allure osent regarder l'objectif bien en face et porter beau.

Ils sont simplement fiers d'eux et moi ça me fais du bien.


Welcome


Pour une poétique de l'immigration !

Pourquoi l'heureuse enfant, veux-tu voir notre France,
Ce pays trop peuplé que fauche la souffrance,
Et confiant ta vie aux bras forts des marins,
Faire de grands adieux à tes chers tamarins ?
Tu ignores combien coûtera un jour à ta quiètude et à ton bonheur la connaissance des corruptions de ce coté-ci de l'océan, et que de cette fréquentation naîtra ta ruine
(comme je présuppose qu'elle est déjà bien avancée, bien malheureuse que tu es de t'être laissée tromper par le désir de la nouveauté et d'avoir quitté la douceur de ton ciel pour venir voir le notre).


Mix de C. Baudelaire et de Montaigne (passé ici au féminin et à la deuxième presonne du singulier).

mercredi 22 avril 2009

Question actuelle ?


A l'heure où la croyance dans les vertus du libéralisme économique vacille, nous pouvons nous réjouir que la question des très grosses rémunérations puisse de nouveau être posée sans être immédiatement taxés de divers épithètes dont la seule fonction est d'éluder la difficulté.

Bien sur, chacun y va de son couplet sur l'indécence des sommes en cause, par comparaison avec ses propres revenus, ou avec le salaire minimum.

Pour autant, il me semble que ces polémiques ne soulèvent le débat que par un seul de ses aspects : la légitimité du versement de telle somme. 
Par contre, rien n'est jamais dit sur la question éthique de savoir s'il est légitime de laisser à un seul individu et à son soi-disant libre arbitre un tel pouvoir... d'achat.

La société dans son ensemble a t-elle le droit de laisser une personne seule décider de la façon dont va être dépensé cet argent ? 

la responsabilité morale de leur récipendiaire me semble terrible, à la hauteur des montants en cause.

Car qu'est-ce qu'un bonus de 3 millions d'euros par exemple en plus de ses revenus habituels déjà fort conséquents ?

Un jet privé évidemment...
ou bien un château de 1,4 millions par exemple, auquel il faut tout de même ajouter six ferrari aux alentour de 230 000 € pour faire le compte.
Par contre pas moyen de s'offrir un picasso !
Le problème c'est que cela représente aussi plus de 77 500 enfants sauvés ou non de la mort par malnutrition.

Et même si ne doutons en aucune manière de la générosité des gens fortunés, n'est-il pas délicat de les laisser décider de l'emploi de leur fonds qui contre le VIH qui contre le cancer, en fonction simplement de leur centre d'intérêt ou de leur accident de la vie ?

La fabuleuse collection d'oeuvres d'art constituée par M. Bergé et M. St Laurent représente combien d'action humanitaire non conduite ? Non que parallèlement, ils n'aient pas fait d'importants dons, la question n'est pas là. Elle réside plutôt dans la liberté que la société leur donne de faire des choix d'une telle importance.

Au dessus d'un certain niveau de revenus, ne serait-il pas normal de simplement rendre compte, en tant que citoyen, de leur emploi ? Et pour la personne concernée ne serait-ce pas une source de fierté de pouvoir montrer publiquement ce qu'il fait pour le beau, pour le bon ?


Ainsi, dans une interview au monde au sujet de la vente de sa collection d'art, M. Bergé reconnaissait lui même l'importance de montrer ce qu'il avait fait de son argent. 

Je ne saurai mieux dire.





dimanche 19 avril 2009

Dans le genre Lao-Tseu a dit :


Le génie n'est pas le talent.
C'est du talent et du travail. 






lundi 6 avril 2009

expo pour happy few




dimanche 5 avril 2009

No Futur


Nous avons beau être vivants, nous sommes morts depuis bien longtemps.
Nous avons tué nos parents, nous avons tué nos enfants.
Quant à la terre cela fait bien longtemps qu'elle est au ciel.

Accumuler, accaparer, mépriser.

Gentils pourceaux, nos jouissances fatiguées cachent si mal l'ombre de Thanatos derrière leur prétentions dionysiaques, qu'elles en seraient pathétiques, si elles pouvaient encore prétendre à tant d'indulgence.

...Et si les sentiments existaient encore.

Le silence des agneaux.


Le serial killer joue si bien le loup des forets urbaines,
que nous ne voyons pas que l'Ogre a disparu.
Nous ne pouvons plus le regarder, ni le symboliser.
Car, l'Ogre c'est nous.