dimanche 30 novembre 2008

Plaisir d'offrir, joie de recevoir.


Parce que le génie peut être tendre, nostalgique, espiègle, léger, plein d'humour.

Contrairement à ce que voudraient nous faire croire  les tristes sires.
 

dimanche 16 novembre 2008

trompettes de la renommée


Puisque le destin me destine à avoir beaucoup plus de non-lecteurs que de lecteurs, pourquoi ne pas se pencher plus avant sur cette notion de non-lecteur ? Après tout des universitaires se consacrent bien à répandre l'art de parler de livres que l'on a pas lu. 
(voir P.Bayard, http://www.leseditionsdeminuit.eu/f/index.php?sp=liv&livre_id=2514)

Avant tout un non-lecteur, c'est quelqu'un qui ne vous a pas lu.

Alors comment s'adresser à ce public si exigeant ? Car rien ne distingue plus un non-lecteur d'un autre non-lecteur que l'absence de différences entre eux.

Oui, comment faire savoir à ce milliard d'internautes qu'ils est est mon non-lectorat le plus fidèle ? Comment faire prendre prendre conscience à tous ces gens autour de la planète qu'ils sont mes non-lecteurs ?

Autrement dit comment transmettre, malgré tout, un message à un destinataire qui ne l'aura pas ?

Par la renommée, évidemment, ou bien l'esprit du temps.

Il ne me parait pas exister d'autres solutions pour que mon non-lecteur cesse d'être innocent.

Ainsi, tous les grands écrivains, philosophes ont accumulé un nombre parfois formidables de lecteurs. Mais plus encore de non-lecteurs. Et de non-lecteurs qui vont jusqu'à s'en vouloir d'être de simples non-lecteurs, conscient de cette faiblesse ou au contraire fort heureux de ne pas lire tels ou tels auteurs (p. ex. on peut se dire, Musso c'est pour les niaises romantiques peu cultivées, sans l'avoir lu). 

Car le non-lecteur apporte à l'oeuvre, quasiment autant que le lecteur en la diffusant sous la forme d'une vulgate faite d'idées préconçues, glanées de-ci, de-là, de jugements liés au statut social, aux goûts de chacun, pour au final créer une sorte d'interprétation non liées à la lecture. Cette diffusion peut même s'inscrire en faux contre l'oeuvre elle même. Qu'on pense par exemple au soit disant antisémitisme de Nietzsche, idée qui poursuit son chemin, alors même que celui-ci se déclare explicitement "sémitophile", ne se lasse pas de vilipender l'antisémitisme ambiant dans l'Allemagne du XIXeme siècle.

Par contre , on pressent aussi qu'il existe un rapport entre le nombre de lecteurs et de non- lecteurs. Et cette proportion n'est pas qu'un chiffre, il est notre espoir : tenter d'avoir le plus de non-lecteurs possibles par rapport au nombre de ses lecteurs : voilà notre défi !

Comment résoudre l'égnimatique équation ? En tentant de diffuser ce blog dans un premier temps. 

Et ben, me connaissant c'est pas gagné !

En musique une noire vaut deux blanches.




Merci à M. Jan Zwart, photographe hollandais, pour cette pertinente, fabuleuse, facétieuse  illustration du concept de choc des civilisations.




dimanche 9 novembre 2008

Rêve de star


Si je vous dis qu'après un tour sur wikipédia, il apparaît que St Jean de Dieu a vu dans l'aliéné un malade, au moment où le pouvoir royal tentait d'imposer l'éclairage publique ; que Pinel, Poussin sont nés avec le réverbère à huile, que les recherches de Charcot, d'Esquirol sont concomittantes avec sa généralisation. Et qu'enfin Freud est devenu Docteur avec l'invention du réverbère électrique...


Mon intuition vous trou le c..l.       

.....à moi aussi. 

Bon d'accord j'ai un peu vu ce que je voulais voir, mais bon ça fait du mal à  personne ; et moi ça me fait du bien de faire mon Michel Foucault.....

vendredi 7 novembre 2008

L'allumeur de reverberes


Et si le developpement de la psychiatrie, ou de la psychanalyse suivait en dernier ressort celui de l'eclairage public ?  Ne s'agit-il pas de la même volonté de porter la lumiere au coeur de tenebres effrayantes ? N'ont-ils pas un essort historique strictement concomittant ? A voir...

mercredi 5 novembre 2008

A chacun son Castor et Polux


On a tous en nous des choses auxquelles on voudrait croire, des petites choses, pas forcement des grandes ; pas vraiment des rêves non plus, plutôt une façon de vivre le monde que l'on aimerait voir de temps à autres se cristalliser dans la réalité, pour y croire encore, croire qu'elle n'est pas qu'un vaste désert aride, qu'on ne peut pas avoir toujours tort.

Ainsi, j'ai toujours voulu croire que les liens qui unissent les êtres, en amitié, en amour n'était pas qu'une addition d'un back ground commun, et de qualités, de défauts, s'emboîtant plus ou moins.
Oui, j'ai toujours voulu croire que chaque rencontre véritable nous engage.Il s'agit de se plaire, tout simplement, tout mystérieusement, car à y reflechir il est bien difficile de savoir ce qui se cache sous cette expression usuelle. Ce sont des affinités de corps, d'inconscients, d'énergies au plus profond de nous qui se mettent à vibrer l'une à l'approche de l'autre.

Voila pourquoi la découverte de l'amitié et du profond respect qui unissait Malraux le communiste, futur gaulliste à Drieu La Rochelle, l'écrivain fasciste m' a beaucoup ému. J'aime l'idée de ce lien mystérieux, plus fort que les convictions, plus puissant que les évènements.
Et si malraux, en pleine période de collaboration, a eu le courage de faire de Drieu, le chantre des loups allemands, le parrain de son enfant ; en revanche il n'est pas allé à l'enterrement de son ami, bien que Drieu ai fait du futur ministre gaulliste son exécuteur testamentaire.
Le Bien n'est pas toujours si bien.
Mais cette amitié fidèle a existé, voila l'important à mes yeux.