vendredi 12 novembre 2010
ENFIN !!!!!!!!!
jeudi 14 octobre 2010
Sénèque Président !!
mercredi 13 octobre 2010
Recalé à l'oral
dimanche 3 octobre 2010
Walk like an egyptian
samedi 14 août 2010
Paroles, paroles....
Socrate développe sa pensée et chacun de ses arguments dans l’articulation de chacune de ses paroles. Ses éleves prennent note.
Montaigne fait les cents pas dans sa bibliothèque tout en dictant ses Essais à ses assistants.
Albert Cohen, dans sa robe de chambre, reprend là où il s’est arreté.
Il recite fievreusement à sa secretaire les dernieres pages qu’ils viennent d’achever pour, dans le même souffle, inventer la suite de Belle du Seigneur.
Trois oeuvres majeures et bouleversantes qui ont cette particularité de n’avoir jamais été écrites par leur auteur.
Mais peut etre est-ce leur secret ?
Par delà l'écrit, on ressent encore la puissance d’être de l'écrivain, sa vitalité, son souffle, sa respiration, choses que seule la parole peut transmettre.
jeudi 5 août 2010
Fort Alamo
Au temps suspendu de l'enfance, Indien tu as sauvé mon âme, ma liberté ; Non de mouvement mais d'être.
Beau et impénétrable guerrier je n'ai jamais pu croire à ta cruauté. Elle est innocence. Tes guerres relèvent d'autres lois, et te rendent innocent aux nôtres, même dans le scalp.
Un sentiment viscéral d'injustice m'a toujours habité face à l'écran dévoilant la disparition de ton monde.
Debout entre la terre et le ciel, enfin inscrit dans un harmonique ordre des choses, ton regard portait loin.
Tu es le premier des stoïciens.
Cow-boy, Tu es le salaud infâme, confie de bêtise, d'ignorance et de certitudes, éternellement satisfait de toi-même.
Et ce sentiment d'injustice hurlait la médiocrité de tout groupe. Cet ensemble de règles partagées dont le fondement même est de trouver une place à tous par l'exclusion de l'Autre, et qui n'est rien d'autre que l'auto-justification perpétuellement recommencée de l'idiotie de chacun.
Indien, tu es l’individu, seul, en butte ou en liaison avec le cosmos, qui s’oppose à la petitesse de l’animal grégaire.
D’ailleurs, ta vie en tribu n’a jamais fait écran entre toi et le l'univers, elle en est plutot une traduction.
Oui, Indien tu m'a révélé leur bétise et pire, leur infâme bonne conscience, qui les rend incapable de voir ce qu’ils font. Tu m'as donné plus de recul que leur arme.
Regardes les ruisselants de fierté au lieu de mourir de honte de t'avoir battu après un si inégal combat, carabines contre haches et flèches. Ils sont à vomir.
Oui, par toi j’ai très vite su que l’on pouvait massacrer avec les meilleures fausses bonnes raisons du monde, et surtout j’ai appris qu’il existe une Vérité au delà de leur point de vue crasse. Que chaque société, chaque groupe est refermé sur ses membres, sans rapport au Monde ni à la vérité.
Grâce à toi, je suis moi.
Et, déroulant le fil de la pelote, tu m'as dit aussi le mensonge de tous ces irrespirables westerns, qui ne se contentent pas de parler de ta fin mais la justifie et la glorifie, en t'avilissant si odieusement.
Subrepticement, tu m'as permis de comprendre que tout film, tout livre historique n'est qu'une histoire falsifiée par les vainqueurs à leur propre gloire.
Je suis un indien
Je suis un apache
Je suis un indien
je suis un apache
Auquel on a fait croire
Que la douleur se cache
Je suis un apache
Je suis un indien
Auquel on a fait croire que la montagne est loin
mardi 20 juillet 2010
Demander le programme, demander le programme
jeudi 20 mai 2010
mercredi 19 mai 2010
Auto-Portrait de l'auteur en coureur de fond
Et si c’était le corps et non pas l’âme qui était éternelle ?
Perlante sueur se mêlant aux battements sourds et réguliers du coeur.
Inspiration-expiration scandant chaque foulée.
Un instant,un seul, n’être qu’un poids qui avance, abolir toute intelligence.
Devenir un corps volonté, pur mammifère.
Se mêler par l’hypnose du rythme de ses pas à la nature, se fondre entre herbes et feuillages, se joindre à la terre les jambes dures, s'ébouriffer d’une haie avec les oiseaux avec pour tout horizon un ruban gris sinuant d’entre les paysages.
Saluer notre seul Dieu véritable et vivant, le soleil, et s’enivrer du sentiment d’être vivant, tout autant que la vache ou le cheval moqueur.
vendredi 9 avril 2010
Abel et Caïn ou la planète des singes ?
Notre espèce tout entière a la rage de s’inventer elle-même pour mieux être pris du vertige d’être l’Unique, la Choisie, celle que le doigt de Dieu a désigné.
Et qu’importe s’il faut pour cela détruire, nier nos racines au fur et à mesure que nous les déterrons.
Il nous faut à tout prix rester les seuls animaux pensants et sensibles de l’univers. Quitte à massacrer nos plus proches cousins.
Voyez ce parallèle saisissant entre l’abolition progressive de la frontière entre humain et animaux sous les coups de boutoir des biologistes et le massacre des derniers grands singes.
Oui, Il y a fort à parier qu’au moment de tuer le dernier grand singe en liberté, nous nous écrierons, plein de faciles regrets : « Et merde, c’était notre frère ».
jeudi 11 mars 2010
Sans titre
Au-delà des jeux de rôle, au-delà même de toute sincérité, il y a le Vrai. Cette parole, cet acte qui dit notre âme, sans fausse pudeur et nous relie à nous même, aux autres et au monde.
Et seule l’angoisse, chassant faux semblants et vanité, lui ouvre le chemin.
Il n’y a donc pas de Vérité heureuse.
dimanche 28 février 2010
Je me voyais pas comme ça quand j'étais petit...
mercredi 24 février 2010
telerama
Avec quel dégout et écœurement je parcoure ce terrible et pitoyable courrier de telerama.
Voir tout ce gentil peuple de gauche confire dans les bons sentiments pour mieux cacher son ressentiment. C'est à vomir.
Tant d'expérience de vie, de diplômes, de savoirs pour un jour, agacé, prendre sa plume et dans un geste rageur cracher sa vérité à la face du monde dans un misérable : la guerre c’est pas bien, les OGM ça craint.
Pathétique.
vendredi 5 février 2010
21 grammes
dimanche 17 janvier 2010
Le Petit Prince
Et si le petit prince, nouveau bréviaire du communiant laïc, n’était pas une ode à l’innocence mais au contraire un opuscule stoïcien ?
Je ne peux depuis longtemps me détourner de cette question, car enfin, si l’on néglige la fonction de récitant de l’aviateur qui donne un tonalité douce et nostalgique à toute l’oeuvre, force est de remarquer que la trajectoire du petit prince, prise en elle-même, est d’essence purement tragique.
Voici donc l’histoire d’un être ayant appris la véritable importance de chaque chose grâce et par la solitude, et plein de le sagesse des jours.
Soudain au sortir de sa planète, il se heurte à l’Autre, ce représentant de l’humanité, dans ses aspects les moins reluisants et les plus anodins.
A ses yeux innocents, rien alors, absolument rien, ne rend l’être humain bon ou attachant, sinon peut-être son absurdité.
De lui ne sourde que vanité.
Et ni l’amour pour une rose, ni l’amitié pour un renard ne pourrons effacer la souffrance béante de l'incommunicabilité de ce petit prince exilé loin de lui même, perdu dans sa relation à l’Autre, cet humain si défaillant.
Non, cette humanité si décevante, que nous incarnons tous, le petit prince du haut de sa candeur splendide est incapable, avec justesse, de la supporter.
En bon stoïcien, il sait aussi qu’il fait partie de la nature, que sa mort n'est qu'une façon de mieux la rejoindre, d'être en elle.
Et l’heureuse rencontre de l’aviateur ne viendra pas à bout de sa détermination.
Nostalgique de l’époque où il ne connaissait pas la bassesse de notre humanité, le petit prince tire le rideau sur cette pièce de théâtre qui ne l’a jamais intéressé et élégamment se suicide.
Par là son innocence définitivement nous condamne.
Voila.
Vanité des vanités, tout n’est que vanité.