mercredi 26 août 2009

Vestiaire égalitaire


Lui : « Tu sais, tes chaussures à talon elles te vont mieux, elles te galbent divinement les fesses.»


Elle : « Non mais je prefere celle-ci, elles sont plus pratiques et faciles à porter.»


Lui : «Peut-être, mais beaucoup moins féminines, je t’assures avec ton pantalon, des talons ce seraient à mourir»


Elle : « Tu rigoles , les escarpins c’est pour les PD !»



mardi 11 août 2009

Lettres persannes.


A l'exotisme !

Courir, partir, découvrir de lointaines contrées, et voler de villages en villages pour remplir sa besace de visages, de sourires, de sons, d'odeurs, de lumières, d'arbres et de montagnes, de maisons et d'eau.
Accueillir en soi une civilisation, des gestes, une façon d'être.
Et comme un moine mendiant, guetter la générosité d'autrui ; la solliciter pour mieux la faire vivre. Et dormir confiant à même le sol.

................ Alors, alors, je vous l'ai pas bien vendu Pékin Express !

Avouez....

Mais en fait, j'ai un secret à vous dévoiler.
J'ai d'autres rêves plein d'express.
Non d'un Bombay ou d'un énième Vladivostok Express
mais d'un simple Paris Express.

Parce que nous sommes toujours l'autre de l'autre. Parfaite et judicieuse symétrie.

Oui, imaginez un peu nos valeureux chinois faisant du stop au bord de nos routes au centre de nos villes. Quel bonheur ! Je suis si impatient de découvrir la réaction automobilesque !
Et mieux encore, imaginez un peu nos couples de chinois quémandant, à la nuit tombante, le droit de loger chez un inconnu. Ah ! Vivement que nous découvrions ainsi la générosité française.

Que de belles leçons apprendrions sur nous même à voir nos candidats demander à quelques grands mères de danser la bourrée ou de jouer à la pelote basque....

Ah oui, mais en y réfléchissant, l'image se ternit malgré toutes nos chinoiseries.

Parce que l'exotisme ce n'est pas nos riches centres urbains.
Non. Ce qui est exotique c'est le lointain sur lequel on pose un regard empreint de supériorité. Un lointain vaste comme une promesse de grand terrain de jeu, et d'agréables souvenirs plein de pittoresque.

Et c'est tellement pittoresque la pauvreté, quand elle est loin.

samedi 1 août 2009

Une rose d'un rouge si fort qu'elle tache l'ame comme du vin


Être seul, jusque dans son propre peau.

Sentir son ventre qui fendille, son âme s'écorchée,

Souffrir et rêver. Rêver avant de crever.

Rompre avec l’humanité.


A contre pieds, à contre temps,

Les regarder s’agiter

pour courir après l’amour, le grand.

Et pathétiques, quittés, exténués, continuer à espérer.


Oh oui, face à vous,

Mes amis, que splendide je suis devenu !

Notre rêve, le grand, le bel amour, je l’ai connu.

Et de ces hauteurs, extatiques, religieuses et bestiales

où rien n’est doux,




je vous le crie.


J’ai Vécu.


Aimer, être aimer, absolument, éperdument.

Ceci est Vérité.

Et Tout est sacré.

Et tout est bazardé.


Disparu le goût de l’absolu,

cet élan qui peuple les rues

de la femme qu’on attend depuis tout enfant,

Celle qui m'aime et me comprend.

Non je ne la croiserai plus, je l'ai trop connu.


De ce rêve crevé

reste la joie inutile de rejoindre l’âpreté de la réalité,

jusqu’à la dernière goutte de ces années promises par l’insee.


Sans plus de femme à rêver.

Mais tant de vies à vivre.




PS : titre tiré de Paul Claudel ; "Cent phrases pour éventails"