mardi 11 août 2009

Lettres persannes.


A l'exotisme !

Courir, partir, découvrir de lointaines contrées, et voler de villages en villages pour remplir sa besace de visages, de sourires, de sons, d'odeurs, de lumières, d'arbres et de montagnes, de maisons et d'eau.
Accueillir en soi une civilisation, des gestes, une façon d'être.
Et comme un moine mendiant, guetter la générosité d'autrui ; la solliciter pour mieux la faire vivre. Et dormir confiant à même le sol.

................ Alors, alors, je vous l'ai pas bien vendu Pékin Express !

Avouez....

Mais en fait, j'ai un secret à vous dévoiler.
J'ai d'autres rêves plein d'express.
Non d'un Bombay ou d'un énième Vladivostok Express
mais d'un simple Paris Express.

Parce que nous sommes toujours l'autre de l'autre. Parfaite et judicieuse symétrie.

Oui, imaginez un peu nos valeureux chinois faisant du stop au bord de nos routes au centre de nos villes. Quel bonheur ! Je suis si impatient de découvrir la réaction automobilesque !
Et mieux encore, imaginez un peu nos couples de chinois quémandant, à la nuit tombante, le droit de loger chez un inconnu. Ah ! Vivement que nous découvrions ainsi la générosité française.

Que de belles leçons apprendrions sur nous même à voir nos candidats demander à quelques grands mères de danser la bourrée ou de jouer à la pelote basque....

Ah oui, mais en y réfléchissant, l'image se ternit malgré toutes nos chinoiseries.

Parce que l'exotisme ce n'est pas nos riches centres urbains.
Non. Ce qui est exotique c'est le lointain sur lequel on pose un regard empreint de supériorité. Un lointain vaste comme une promesse de grand terrain de jeu, et d'agréables souvenirs plein de pittoresque.

Et c'est tellement pittoresque la pauvreté, quand elle est loin.

Aucun commentaire: