samedi 1 août 2009

Une rose d'un rouge si fort qu'elle tache l'ame comme du vin


Être seul, jusque dans son propre peau.

Sentir son ventre qui fendille, son âme s'écorchée,

Souffrir et rêver. Rêver avant de crever.

Rompre avec l’humanité.


A contre pieds, à contre temps,

Les regarder s’agiter

pour courir après l’amour, le grand.

Et pathétiques, quittés, exténués, continuer à espérer.


Oh oui, face à vous,

Mes amis, que splendide je suis devenu !

Notre rêve, le grand, le bel amour, je l’ai connu.

Et de ces hauteurs, extatiques, religieuses et bestiales

où rien n’est doux,




je vous le crie.


J’ai Vécu.


Aimer, être aimer, absolument, éperdument.

Ceci est Vérité.

Et Tout est sacré.

Et tout est bazardé.


Disparu le goût de l’absolu,

cet élan qui peuple les rues

de la femme qu’on attend depuis tout enfant,

Celle qui m'aime et me comprend.

Non je ne la croiserai plus, je l'ai trop connu.


De ce rêve crevé

reste la joie inutile de rejoindre l’âpreté de la réalité,

jusqu’à la dernière goutte de ces années promises par l’insee.


Sans plus de femme à rêver.

Mais tant de vies à vivre.




PS : titre tiré de Paul Claudel ; "Cent phrases pour éventails"

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