dimanche 20 décembre 2009

Nota Bene


Dans un précèdent billet je vous ai déjà fait l'éloge des photos du Sartorialist.

Je vous expliquais que mon intérêt pour ces clichés d'inconnus plein d'allure demeurait mystérieux à mes propres yeux.

Et là, une de ces photo vient éclairer ma pensée.

Regardez la et voyez ce sourire, ces couleurs, cette joie de vivre, comparé aux ombres tristes et noires qui bien souvent glissent sur nos trottoirs.

.... Ce sourire généreux, cette fierté d'être soi.... Voila pourquoi de simple photos de mode me donne tant de baume au coeur.




mardi 15 décembre 2009

Chutt !!!!!!





dimanche 13 décembre 2009

Foule sentimentale


Nous naissons repus et blasés ; rassasiés des sacrifices des générations passées.


Nourrisson je jouissais déjà de l’horreur des enfants dans les mines, des ouvriers et des esclaves, des horaires des travailleurs chinois, du labeur des maghrébins construisant nos routes, des italiens édifiant nos maisons.


Et pour grandir j’ai du engloutir tant et tant de morceaux de viande saignante, bien que chaque animal soit comme moi l’expression du miracle de la Vie, fruit du ciel et de la terre.


Du simple fait d'être en vie, je souille l'air et l'eau que je respire.


Et nous voilà, tout frêle que nous sommes, bombardés tout en haut d’une chaîne, d’une pyramide, calquée sur la chaîne alimentaire.

Tant de siècles de sacrifices, d’agonies, d’alcoolisme, de vies transformées en hurlements dénués de sens, réduites à un destin de machine.


Nous leur sommes tous redevables. Sans pouvoir leur rendre quoi que ce soit ni surtout être sûr de pouvoir faire de même pour nos descendants. Cela nous blesse, alors même que parallèlement le confort matériel qui nous entoure nous condamne au bonheur au nom de tous les «sans».


Car nous sommes une nouvelle aristocratie mondiale, bardés de droits du seul fait de notre naissance.


Personne ne le dit mais tous le pense. Et face à notre mal de vivre, l’on se sent comme coupable, en plus, de ne pas jouir de tous ces biens, quand l’enfant africain mourra, lui, sans avoir pu en profiter.


Car tant d’avantages, tant de sacrifices nous pressent à jouir de nos vies.

Les consommateurs que nous sommes, ont l’obligation éthique de jouir ; jouissance qui bien entendue ne peut pas surgir par obligation.


Ainsi la boucle de l’insatisfaction est bouclée, nos faux désirs satisfaits, mais les vrais ?


Mon amie,


Vivre n'est pas une défaite.

dimanche 29 novembre 2009

Pensée en passant


Pas dupe qu’on te dupe

Et dupé quand même... Bienvenue dans l’ultramodernité.


jeudi 26 novembre 2009

Impression soleil levant


Le ciel, azur courbé, délimitait de sa cloche l’horizon.


jeudi 19 novembre 2009

automne


La pluie ne noie pas le vide, elle l’insinue en nous, suintante à nos fenêtres, racoleuse comme une guirlande grise pour enfant triste.


Elle frappe et frappe encore à nos carreaux, rend épaisse et palpable ces parois de verre qui à tout jamais nous brisent et nous séparent des autres et du monde.


Alors le chagrin sourde.


Considérations inactuelles


(considérations)


Chers amis, je dois vous confier qu’il y a quelques mois déjà je désirais faire un billet sur les réactions suscitées par la mort au combat de dix soldats français en Afghanistan.

Et puis l’idée est partie en fumée, envolée du temps qui passe. Jusqu’à revenir, il y a trois jours à mon cerveau meurtri.

Elle a fait son retour d’une manière inattendue : d’une part grâce à la fierté secrète et purement égotiste ressentie en découvrant un opuscule de Nieztche portant le titre que j’avais destiné à mon billet, et d’autre part par l’allusion à la radio à une plainte des familles de ces soldats contre l’armée.


(Inactuelles)


Oui, il est choquant de voir médias et proches réagir à la mort de ces soldats exactement de la même manière que s’ils réagissaient à la mort de jeunes gens, ivres, à la sortie d’une boite de nuit.

Pourtant, il me semble que c’est un bien malheureux hommage, que de parler d’eux en niant la particularité de leur destinée.

Car enfin, on ne meurt pas par hasard en Afghanistan. Un vrai hommage, n’eu t-il pas été de parler et de faire partager un peu de cet élan vital brouillon qui les emmené la bas et qui les a fait s’engager ?

Et d’évoquer les raisons mêmes de cet engagement : de la peur du chômage au nationalisme abject et exacerbé, l’envie de servir, de trouver une famille, je ne sais. Oui, simplement j’aurai aimé l'entendre évoqué, quitte à ressortir des oubliettes tout un vocabulaire comme damné par notre paix perpétuel : rappeler que la guerre tue des hommes volontaires pour prendre le risque de mourir pour leur pays ; qu’on peut aimer l’action, le danger et que certains sont attachés à la patrie, au sens du devoir, et envisage avec fierté le combat.

C’est pour tout cela que parler de ces hommes avec les mots les plus usés, et les mêmes sempiternels discours, m’a profondément choqué.


Mais manifestement l’air du temps est si confortable, que beaucoup ne veulent ni ne peuvent en sortir, que ce soit pour pleurer ou simplement faire leur travail.


dimanche 18 octobre 2009

Please allow me to introduce myself....



Mais où donc passait l’énergie Dyonisiaque des concerts rocks et autres raves party avant leurs apparitions ?

Voyez tous ces gens qui se déchaînent dans le chant, la danse, l’ivresse.

Cette libération de leur être, largement liée à la musique, devait bien exister avant Elvis et les Stones.

Alors comment s’exprimait-elle ? Dans le réel de l’âpreté de la survie ? Je ne pense pas. Dyonisos est figuré et poésie crachée à la face monde.


Le Sabbat des sorcières, la guerre ? Le vin ? L’hystérie religieuse ? Je ne sais.


Ô lecteur dis le moi, si toi tu as une idée.


dimanche 27 septembre 2009

Danse des mots et des latitudes.


Oh oui, quel plaisir à vous voir, à vous prononcer, et à vous chercher sur les cartes, villes énigmatiques peuplées d’inconnus.

Vastes cités où mes mots lancés en l’air ont trouvé un écho. Par accident, par passion, qu’importe ! J’aime à vous lire et à vous découvrir, villes du bout du monde.

De Barueri à Brussels, de Jyvaskyla à Pelotas, de Tartu à Angleur.

Visiteurs vous avez peut être commis une erreur.

Qu’importe. Mon imagination s’enivre de vos noms, de vos climats, reliés dans l’infini chaos du monde par ce mince fil : un clic sur meendme.

Vert scarabée c’est ton honneur et ta gloire de te faire injurier en Estonien ou en Brésilien, car on ne te cherchait en rien.

Et pour ceux qui te voulaient vraiment, juste vous dire combien il est beau de voir ses mots s’envoler aux quatre coins de la Terre en une joyeuse et enfantine farandole.

dimanche 20 septembre 2009

Pour qui sonne le glas ?



L’histoire commence avec l’invitation lancée par un brigadier de l’armée britannique, M. Mackay, à Robert Wilson de photographier ses soldats de la 52 eme Brigade en Afghanistan.

Non en tant que photo-journaliste ou reporter de guerre, mais comme «war artist».

Le mot, déjà, dit tout du travail à venir.

Et les images qu’il nous rapporte sonnent le glas de la guerre moderne, le glas de la guerre ancienne.


L’avenir appartient à la guérilla, et à la contre-guérilla.


Par son esthétique publicitaire appliquée à la guerre, R. Wilson ne se contente pas de renouveler le débat sur l’esthétisation des conflits, de la pauvreté et de tout événement condamnable moralement mais rendu beau par la photographie.


Non.


Ses photos sont si belles, si clinquantes, qu’elles annihilent la guerre elle-même. Tout comme les traces vertes dans le ciel ont pu masquer la réalité de la première guerre d’Irak.


Le symbole en est ce filin de camouflage qui devient par le truchement du regard du photographe une oeuvre abstraite.


Pourtant, ces photos-là derrière leur aspect bing bling, et les regards des soldats rendus translucides, nous disent aussi quelque chose sur notre sensibilité à nous.

Une sensibilité fondée désormais sur l’imagerie usuelle de la guerre et non sur sa réalité. De référence au réel, il n’en est apparemment plus question et depuis bien longtemps.


Ces clichés de soldats, de campements, de lieux, de locaux, de palissades, de paysages somptueux, par leur traitement de la lumière, jamais éclatante, mais toujours écrasante nous parle aussi de la poussière qui recouvre hommes et armes.

Cette poussière, symbole de notre devenir après la mort, a envahi ce pays montagneux et âpre. Elle unie les hommes à la terre, à son âme.

Chaque soldat devient alors une part d’Afghanistan.


En regardant ces photographies, ce qui frappe également c’est que les soldats n’y font pas la guerre. Ils sont en guerre.


Etre en guerre devient un état permanent, un attribut en quelque sorte de leur vie.


Plus de combats de masses, et des morts pourtant.

.... Bienvenue dans l’ultra moderne inquiétude.

Et de ce fait le quotidien se fait tout à la fois ennui et danger.

Cet ennui qui taraude, le vide du temps qui répond à l’immensité du paysage, que R. Wilson a saisi au travers des photos de la réalité la plus ordinaire : puzzle quasi terminé, partie de cartes, soldats endormis, façon désert des tartares.


L’image nous dit l’Afghanistan est un pays de guerriers, de visages marqués, burinés, brûlés de soleil, forts et plein de lassitude. Ce coup-ci ce sont des anglais qui y sont, c’est tout, et c’est pas plus. C’est le pays qui veut cela.


De tout temps, en tout lieu tous on hérité de la violence comme inhérente à ce pays. Villageois contre villageois, tribus contre tribus, taliban, anglais russes ou américains.

Et Robert Wilson nous le vend ainsi.

Comme un agent de voyage fait l’éloge des palmiers des Bahamas, ou de l’art italien, R. Wilson nous vend l’état de guerre comme une beauté afghane.

Et face à cette violence comme issue des pierres, de la poussière et des hommes, avec notre technologie de pointe à l’abri d’infimes baraquements au fin fond d’une contrée d’immensité, on le sait déjà, cette guerre là, elle est perdue d’avance.


Ces quelques soldats de sa Majesté, par la grâce d’un artiste, reflètent tout l'Occident et son confort irréel face à l'âpreté de la réalité d’un monde minéral.

Et dire qu’il s’agit au premier abord de photos clinquantes et rien d’autres...


Mais elles disent la beauté de la poussière et du vent et la force et la violence des hommes.


Ouvrage à découvrir sur : http://www.robertjwilson.com/ ; disponible sur amazon

L'idée d'une idée.


Imaginer un long plan séquence en noir et blanc.

La caméra circule le long d’un couloir dans un service gériatrique.

L’image, elle, donne à voir par l’entrebâillement des portes, le visage, la silhouette de ces personnes âgées en permanence alitées, amaigries, l’esprit ailleurs.

Et sur ces plans poignants et sobres résonnerait un de ces terribles et inopportuns horoscopes du matin, façon « ce soir la chance sourira au sagittaire, ou bien tout réussira aujourd’hui aux poissons».

Car parmi tous ces vieux, ces souffrants, ces mourants qui ne verront jamais le jour prochain, il y a des scorpions, des gémeaux, des cancers, des verseaux pour qui « cette journée sera sur un plan personnel pleine de promesses, et la soirée propice aux rencontres.»


mardi 8 septembre 2009

Retour aux sensations.


Intellectualiser le monde c’est tout à la fois, ne pas se résigner, et absorber le réel, le questionner, le porter en soi pour mieux en cerner les véritables lignes de force.

Mais alors s’ouvre sous nos pieds l’abîme, la cruauté de la vérité du Tragique de toute vie.


Parallèlement, donner le primat à cette forme de perception risque fort de nous éloigner de la sphère des sensations alors même qu’elle peut être, justement, une lutte contre le tragique et non un simple abri, une simple tentative de fuite devant les questions existentielles.


Et le Tragique alors nous détruit vitalité.

La seule et unique voie réside donc dans l’alliance de la réflexion et de la sensation.

Pour que la sensation s’inscrivant dans un horizon nous puissions mieux en jouir, et d’un pas léger danser au dessus du vide.

Heureux d'être en vie.


mercredi 26 août 2009

Vestiaire égalitaire


Lui : « Tu sais, tes chaussures à talon elles te vont mieux, elles te galbent divinement les fesses.»


Elle : « Non mais je prefere celle-ci, elles sont plus pratiques et faciles à porter.»


Lui : «Peut-être, mais beaucoup moins féminines, je t’assures avec ton pantalon, des talons ce seraient à mourir»


Elle : « Tu rigoles , les escarpins c’est pour les PD !»



mardi 11 août 2009

Lettres persannes.


A l'exotisme !

Courir, partir, découvrir de lointaines contrées, et voler de villages en villages pour remplir sa besace de visages, de sourires, de sons, d'odeurs, de lumières, d'arbres et de montagnes, de maisons et d'eau.
Accueillir en soi une civilisation, des gestes, une façon d'être.
Et comme un moine mendiant, guetter la générosité d'autrui ; la solliciter pour mieux la faire vivre. Et dormir confiant à même le sol.

................ Alors, alors, je vous l'ai pas bien vendu Pékin Express !

Avouez....

Mais en fait, j'ai un secret à vous dévoiler.
J'ai d'autres rêves plein d'express.
Non d'un Bombay ou d'un énième Vladivostok Express
mais d'un simple Paris Express.

Parce que nous sommes toujours l'autre de l'autre. Parfaite et judicieuse symétrie.

Oui, imaginez un peu nos valeureux chinois faisant du stop au bord de nos routes au centre de nos villes. Quel bonheur ! Je suis si impatient de découvrir la réaction automobilesque !
Et mieux encore, imaginez un peu nos couples de chinois quémandant, à la nuit tombante, le droit de loger chez un inconnu. Ah ! Vivement que nous découvrions ainsi la générosité française.

Que de belles leçons apprendrions sur nous même à voir nos candidats demander à quelques grands mères de danser la bourrée ou de jouer à la pelote basque....

Ah oui, mais en y réfléchissant, l'image se ternit malgré toutes nos chinoiseries.

Parce que l'exotisme ce n'est pas nos riches centres urbains.
Non. Ce qui est exotique c'est le lointain sur lequel on pose un regard empreint de supériorité. Un lointain vaste comme une promesse de grand terrain de jeu, et d'agréables souvenirs plein de pittoresque.

Et c'est tellement pittoresque la pauvreté, quand elle est loin.

samedi 1 août 2009

Une rose d'un rouge si fort qu'elle tache l'ame comme du vin


Être seul, jusque dans son propre peau.

Sentir son ventre qui fendille, son âme s'écorchée,

Souffrir et rêver. Rêver avant de crever.

Rompre avec l’humanité.


A contre pieds, à contre temps,

Les regarder s’agiter

pour courir après l’amour, le grand.

Et pathétiques, quittés, exténués, continuer à espérer.


Oh oui, face à vous,

Mes amis, que splendide je suis devenu !

Notre rêve, le grand, le bel amour, je l’ai connu.

Et de ces hauteurs, extatiques, religieuses et bestiales

où rien n’est doux,




je vous le crie.


J’ai Vécu.


Aimer, être aimer, absolument, éperdument.

Ceci est Vérité.

Et Tout est sacré.

Et tout est bazardé.


Disparu le goût de l’absolu,

cet élan qui peuple les rues

de la femme qu’on attend depuis tout enfant,

Celle qui m'aime et me comprend.

Non je ne la croiserai plus, je l'ai trop connu.


De ce rêve crevé

reste la joie inutile de rejoindre l’âpreté de la réalité,

jusqu’à la dernière goutte de ces années promises par l’insee.


Sans plus de femme à rêver.

Mais tant de vies à vivre.




PS : titre tiré de Paul Claudel ; "Cent phrases pour éventails"

dimanche 12 juillet 2009

Par les soirs bleus d'été


Les oiseaux parsemaient le ciel de leur chants.

Le crépuscule chargeait le temps présent de bleu et de gris heureux.


Moineaux, alouettes vous seuls aviez assez de génie pour rompre le silence gorgé d’émotion des spectateurs, et rajouter votre frêle à voix à celle du poète.


Cette voix rauque et gorgée d’énergie de Patty Smith nous entraîna loin, si loin à l’intérieur de nous.


Elles projetaient les mots avec tant de violence et d’amour, scandait avec tant de rythme et de force.


Holly, Holly, Holly.


Mon âme fluette s’en ébranla.


Oui, en ce jour de juin, l’émotion fit de moi un être liquide, obligé parfois de se tenir pour ne pas chavirer.


Je ressenti, là, dans mon ventre l’impression d’un mur intérieur comme pris d’assaut, comme une digue qui rompt.


Les mots abasurdissaient nos âmes trop pures, trop dociles. Ils nous disaient vit ! reve ! imagine ! fait avec la merde de nos vies, la crevure de nos solitudes et de nos sexes.


Et pour l’accompagner, le piano conduit par Philip Glass, si timide, les épaules voutées, tout entier faisant corps avec son clavier égrenaient des notes limpides et majestueuses, composant un flot dont les mots d’Allen Ginsberg étaient l’écume furieuse.


Ce ne fut pas deux heures de spectacle. Non.

Ce furent deux heures pendant lesquelles nos âmes à nues s’emplirent de force et de beauté, d’amour et de décrépitude. 


Ce fut l’expérience d’exister.


mardi 7 juillet 2009

Mon métier, mon art, c'est vivre.


Le blog a été inventé il y a des années, il y a des siècles, bien avant l'internet. Et il fut parfait.

Depuis qu'un homme bravant tout les interdits moraux de son époque s'est décidé à parler de lui, de sa vie, en de courts chapitres.
Depuis qu'il a décidé d'écrire pour parler de soi dans ce que l'expérience la plus individuelle a de plus universelle : l'amitié, la peur de la mort, le courage, le sens du devoir, ou pour tout simplement savoir ce que c'est de vivre une vie d' homme.

On ne le lit pas, on discute avec un ami, le soir, la nuit.

Un ami à l'esprit si vif, si ouvert, qu'en pleine conquête des amériques, alors que tous considèrent les indiens comme de simples animaux, que leur statut d'humain ne leur est même pas encore accordé, sa voix s'élève pour nous dire : si, il sont humains puisqu'ils font de la poésie. Et cessez de vous offusquer de leur moeurs : leur sacrifices rituels font moins de morts que nos guerres.

Avoir les yeux ainsi grand ouverts, en dépit de l'époque, ne cesse de m'effarer et de me donner envie d'être à la hauteur de ma tache d'Homme.

Et chacune de ses pensées est si riche, qu'au détour d'un chapitre, d'une phrase, on se dit, tient, de ce chapitre Rousseau en a fait sa vie ou, tient donc, Lévi-Strauss a fait une partie de sa fortune intellectuelle à partir de cette simple phrase. Et il en est ainsi tant et tant de fois que cela tient du prodige.

Et ce prodige a un nom, Michel de Montaigne, l'ultra moderne.

lundi 6 juillet 2009

Défi champion


Réussir à se blinder face à la vie sans plonger dans l'amertume ni le cynisme, et conserver à tout prix cette sensibilité si difficile à forger, rester ouvert aux autres, à leur manière de voir...

C'est pas gagné et pourtant c'est notre lot à tous.

mardi 16 juin 2009

Q.I. Test.


Juste assez intelligent pour s'apercevoir de sa propre bétise.

Vous êtes sûr que c'est vraiment utile ?

Merci la vie !

lundi 1 juin 2009

stoïcisme à la milanaise.






...Et faire de notre for un véritable fort intérieur.

Corto maltesse, Les celtiques, Hugo Pratt.

N° 5.


Sa destinée romantique s'accordant à celle de sa maîtresse, aurait pu, aurait du, attirer l'oeil des scénaristes des biopics de Gabrielle Channel, mais non.
Nulle place pour le poète, nulle place pour la poésie, vaincue par quelques aristocrates anglais et officier SS.

Dommage.

Des millions de spectateurs auraient pu à cette occasion au moins entendre son nom.
Mais l'édification des masses n'est décidément pas dans l'air du temps.
Alors tant pis, et lisons discrètement Pierre Reverdy. 

dimanche 17 mai 2009

Sur les traces de l'Empereur.


Proclamation à l'Armée du 27 mars 1796

«Soldats,[...] Je veux vous conduire dans les plus fertiles plaines du monde. De riches provinces, de grandes villes seront en votre pouvoir; vous y trouverez honneur, gloire et richesses. Soldats d'Italie manqueriez-vous de courage ou de constance ?»

Proclamation à l'Armée du 26 avril 1796

"Soldats, vous n'avez rien fait, puisqu'il vous reste encore à faire. Ni Turin, ni Milan ne sont à vous. La patrie a droit d'attendre de vous de grandes choses: justifierez vous son attente ? Vous avez encore des combats à livrer, des villes à prendre, des rivières à passer. Tous brûlent de porter au loin la gloire du peuple français; tous veulent dicter une paix glorieuse, tous veulent, en rentrant dans leurs villages, pouvoir dire avec fierté: «J'étais de l'armée conquérante d'Italie!».

Amis, je vous la promets, cette conquête."

dimanche 10 mai 2009

La porte étroite.


Ô Déesse de la fortune éclaire mon chemin sur ce sentier si étroit qui serpente entre pleine acceptation de la Vie, dans ses folies et ses fureurs et refus de toute résignation.