mardi 7 juillet 2009

Mon métier, mon art, c'est vivre.


Le blog a été inventé il y a des années, il y a des siècles, bien avant l'internet. Et il fut parfait.

Depuis qu'un homme bravant tout les interdits moraux de son époque s'est décidé à parler de lui, de sa vie, en de courts chapitres.
Depuis qu'il a décidé d'écrire pour parler de soi dans ce que l'expérience la plus individuelle a de plus universelle : l'amitié, la peur de la mort, le courage, le sens du devoir, ou pour tout simplement savoir ce que c'est de vivre une vie d' homme.

On ne le lit pas, on discute avec un ami, le soir, la nuit.

Un ami à l'esprit si vif, si ouvert, qu'en pleine conquête des amériques, alors que tous considèrent les indiens comme de simples animaux, que leur statut d'humain ne leur est même pas encore accordé, sa voix s'élève pour nous dire : si, il sont humains puisqu'ils font de la poésie. Et cessez de vous offusquer de leur moeurs : leur sacrifices rituels font moins de morts que nos guerres.

Avoir les yeux ainsi grand ouverts, en dépit de l'époque, ne cesse de m'effarer et de me donner envie d'être à la hauteur de ma tache d'Homme.

Et chacune de ses pensées est si riche, qu'au détour d'un chapitre, d'une phrase, on se dit, tient, de ce chapitre Rousseau en a fait sa vie ou, tient donc, Lévi-Strauss a fait une partie de sa fortune intellectuelle à partir de cette simple phrase. Et il en est ainsi tant et tant de fois que cela tient du prodige.

Et ce prodige a un nom, Michel de Montaigne, l'ultra moderne.

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