vendredi 25 août 2017

Fist Fucking

on attrape pas les mouches avec du vinaigre...

Pas de visiteurs depuis deux mois.
on va bien voir si ce titre racoleur change quelque chose.

Et pour les amateurs de "vrais" fist fucking... Euh Désolé !

 



samedi 19 août 2017

Le surhomme nietzschéen.

Résultat de recherche d'images pour "guerrier sioux"


Et si le surhomme nietzschéen était un guerrier sioux ?

Pour moi c'est parfois une évidence.

Et pour vous ?



mardi 15 août 2017

Miguel De Unamuno


La vie, l'expérience, l'intelligence, l'esprit a rendu un homme sur cette terre capable de répondre les yeux dans les yeux aux pourceaux fanatisés le menaçant.

Par son discours, il est devenu un exemple immortel pour nous tous.
Une fois qu'on s'est affirmé ainsi, l’autre ne peut plus que vous tuer sans vous faire mourir.


P.S. : Si quelqu'un connait un autre acte d'une telle élégance de la part de la femme d'un dictateur qu'il laisse un commentaire !


Voici le récit qu'en fait l'historien Hugh Thomas dans "La Guerre d'Espagne" (Ed. R. Laffont)
Il y avait là, le Docteur Pla y Deniel, évêque de Salamanque, et le général Millan Astray, le fondateur de la Légion Étrangère, qui était à l'époque un conseiller très écouté de Franco, même si à titre non officiel. Son bandeau noir sur l’œil, son bras unique, ses doigts mutilés, faisaient de lui un héros du moment ; quant au fauteuil de la présidence, il était occupé par Unamuno, le recteur de l'Université. Cette réunion se tenait à moins d'une centaine de mètres du quartier général de Franco, installé depuis peu dans le palais épiscopal de Salamanque, sur l'invitation du prélat. La cérémonie d'ouverture fut suivie de discours (...). Au fond de l'amphithéâtre, quelqu'un lança la devise de la Légion Étrangère : Viva la Muerte ! Alors, Millan Astray cria son habituel mot d'ordre pour exciter la populace : "Espagne !". Un certain nombre de gens répondirent : "Une !". Il reprit : "Espagne !". "Grande !" fit en chœur l'assistance. Mais, quand Millan Astray poussa son dernier "Espagne !", ses gardes du corps hurlèrent "Libre !". Quelques phalangistes en chemises bleues firent le salut fasciste devant la photographie sépia de Franco, accrochée au dais au-dessus de l'estrade. Tous les yeux étaient maintenant fixés sur Unamuno, qui, ce n'était un mystère pour personne, haïssait Millan Astray, et qui se leva pour prononcer le discours de clôture. 

Il déclara :“Vous êtes tous suspendus à ce que je vais dire. Tous vous me connaissez, vous savez que je suis incapable de garder le silence. En soixante treize ans de vie, je n’ai pas appris à le faire. Et je ne veux pas l’apprendre aujourd’hui. Se taire équivaut parfois à mentir, car le silence peut s’interpréter comme un acquiescement. Je ne saurais survivre à un divorce entre ma parole et ma conscience qui ont toujours fait un excellent ménage. Je serai bref. La vérité est davantage vraie quand elle se manifeste sans ornements et sans périphrases inutiles. Je souhaite faire un commentaire au discours, pour lui donner un nom, du général Millan Astray, présent parmi nous. Laissons de côté l’injure personnelle d’une explosion d’invectives contre basques et catalans. Je suis né à Bilbao au milieu des bombardements de la seconde guerre carliste. Plus tard, j’ai épousé cette ville de Salamanque, tant aimée de moi, sans jamais oublier ma ville natale. L’évêque, qu’il le veuille ou non, est catalan, né à Barcelone. On a parlé de guerre internationale en défense de la civilisation chrétienne, il m’est arrivé jadis de m’exprimer de la sorte. Mais non, notre guerre n’est qu’une guerre incivile. Vaincre n’est pas convaincre, et il s’agit d’abord de convaincre ; or, la haine qui ne fait pas toute sa place à la compassion est incapable de convaincre...On a parlé également des basques et des catalans en les traitant d’anti-Espagne ; eh bien, ils peuvent avec autant de raison dire la même chose de nous. Et voici monseigneur l’évêque, un catalan, pour vous apprendre la doctrine chrétienne que vous refusez de connaître, et moi, un Basque, j’ai passé ma vie à vous enseigner l’espagnol que vous ignorez.
(Premières interruptions, « Viva la muerte ! » etc)
Je viens d’entendre le cri nécrophile « Vive la mort » qui sonne à mes oreilles comme «A mort la vie ! » Et moi qui ai passé ma vie à forger des paradoxes qui mécontentaient tous ceux qui ne les comprenaient pas, je dois vous dire avec toute l’autorité dont je jouis en la matière que je trouve répugnant ce paradoxe ridicule. Et puisqu’il s’adressait au dernier orateur avec la volonté de lui rendre hommage, je veux croire que ce paradoxe lui était destiné, certes de façon tortueuse et indirecte, témoignant ainsi qu’il est lui-même un symbole de la Mort. Une chose encore. Le général Millan Astray est un invalide. Inutile de baisser la voix pour le dire. Un invalide de guerre. Cervantès l’était aussi. Mais les extrêmes ne sauraient constituer la norme. Il y a aujourd’hui de plus en plus d’infirmes, hélas, et il y en aura de plus en plus si Dieu ne nous vient en aide. Je
souffre à l’idée que le général Millan Astray puisse dicter les normes d’une psychologie des masses. Un invalide sans la grandeur spirituelle de Cervantès qui était un homme, non un surhomme, viril et complet malgré ses mutilations, un invalide dis-je, sans sa supériorité d’esprit, éprouve du soulagement en voyant augmenter autour de lui le nombre des mutilés. Le général Millan Astray
ne fait pas partie des esprits éclairés, malgré son impopularité, ou peut-être, à cause justement de son impopularité. Le général Millan Astray voudrait créer une nouvelle Espagne – une création négative sans doute- qui serait à son image. C’est pourquoi il la veut mutilée, ainsi qu’il le donne inconsciemment à entendre. (Nouvelles interruptions » A bas l’intelligence ! «etc.)
Cette université est le temple de l’intelligence et je suis son
grand prêtre. Vous profanez son enceinte sacrée. Malgré ce qu’affirme le proverbe,
j’ai toujours été prophète dans mon pays. Vous vaincrez mais vous ne convaincrez pas. Vous vaincrez parce que vous possédez une surabondance de force brutale, vous
ne convaincrez pas parce que convaincre signifie persuader. Et pour persuader il vous
faudrait avoir ce qui vous manque : la raison et le droit dans votre combat.
Il me semble inutile de vous exhorter à penser à l’Espagne. J’ai dit. »
Il y eut un long silence. Autour de la tribune, des légionnaires menaçants commencèrent à se resserrer autour de Millan Astray. Son garde du corps braqua son fusil-mitrailleur sur Unamuno. C'est
alors que la femme de Franco, Dona Carmen, vint au-devant d'Unamuno et de Millan Astray, et pria le recteur de lui donner le bras, ce qu'il fit, et ensemble, ils se retirèrent discrètement. Ce devait
cependant être l'ultime allocution publique d'Unamuno. (...)
Le conseil de l'Université "demanda" et obtint sa révocation du rectorat. Unamuno mourut le cœur brisé, le dernier jour de 1936.

dimanche 12 février 2017

קהלת


Je ne sais si parfois cela vous arrive, mais pour ma part, je suis parfois comme écrasé par la vanité.

La vanité de l'épaisseur du temps, la biblique, pas la mondaine bien évidemment.
Elle me rend à mes propres yeux si dérisoire, qu'elle m'emprisonne en moi même.

C'est la vie façon motte de terre.

Qu'aurais donc de plus qu'un cerf dans une foret manchoue en l'an 284 ? Je ne sais. Pourquoi je m'accorderait plus d'attention qu'à ce dernier ? Je ne sais.

Pourtant les ruses du vitalisme s'insinue partout et le printemps revient.

Que nous reste-il alors ?
L'usage des idées bien évidemment. Son for intérieur.
L'amour pour les siens, et la vie quotidienne.
Les sensations aussi, y compris celle d'être heureux de ses sensations.
C'est à peu près tout.

Dites moi par pitié quels critères de la vie bonne peuvent conserver leur sens au delà des siècles et des civilisations ?

mercredi 25 janvier 2017

Hétéronymous



Il m'arrive une drôle d'aventure depuis quelques temps.

Figurez-vous que j'ai été comme dissous. Non dans l'acide mais dans des livres, dans l'esprit d'un auteur. Et je ne m'en remets pas.

Je ne suis plus. 
Je ne suis plus qu'un vague hétéronyme de M. Caeiro. 

L'honneur est immense.  
C'est quelque chose
Je suis quand même le seul hétéronyme qu'il a créé après sa mort.

Sans son talent, ni son génie propre, certes. 
Mais ce n'est pas rien de voir son propre esprit posé sur le papier d'un autre.

C'est même un peu dégoutant !

C'est Descartes et son cogito qu'on assassine ! 


Reste le corps.

dimanche 22 janvier 2017

Tout est pardonné ?



Face à la benne de tri, je ressens si durement la vanité et l’inutilité de ce petit geste face à la gravité du péril écologiste, à la perspective de l'extinction que j'ai parfois l'impression d'être un tueur en série embrassant sa victime sur la joue après l'avoir dépecée.

Le colibri est un oiseau tout aussi indispensable qu'inutile.