samedi 2 avril 2011

Vive le transfert !

Notre époque n'est pas faite d'apparence mais de faux semblant.
Partout se dessine la même ligne de fuite, l'inexistence de l'être.
L'humain face à vous n'en est pas un. Assis derrière son bureau, caché au bout du fil, il n'a ni le pouvoir, ni la responsabilité, et s'excuse de ne pas avoir la possibilité.
Rien ne relève de lui. Il n'Est pas.
Sa chair n'est pas chair, il n'est qu'écran et transmetteur, dans un monde fait d'écrans et de transmetteurs.
Il n'est plus.
Il n'est plus qu'un mauvais palliatif à un futur répondeur électronique intelligent.
Enfin, las, parfois, de vous infliger la violence de son propre vide, il tente de vous la faire porter en s'enfonçant dans les méandres de sa fausse bonne conscience, ânonnant sans joie des mots compatissant appris par cœur, qui vous avilissent jusqu'à la moelle.
Et si mon dieu, la scène se déroule dans l'anonymat froid d'une pièce tapissée de toile de verre blanche ou jaunâtre, alors vous aurez un bel aperçu de notre époque envahie de médecins, de banquiers, de travailleurs sociaux, et de hot line.

On dirait le Sud...


Pourquoi seule l'Italie me rappelle à l'amitié que je me dois à moi même ?