samedi 12 juillet 2008

bla-bla pataphysique



Se mettre à nu, et lentement ôter ses vêtements un à un, pas à pas.

Et non seulement fendre l'armure mais plus profondément se dépouiller de soi pour mieux le redevenir.

Acceptez de laissez paraître à la lumière ce que l'on est, et paradoxalement se libérer de sa propre identité.

L'identité c'est la dernière trace de l'avoir au creux de l'être.

Simple empilement de rôles sociaux, de qualités, de défauts, de dates dues au hasard, que dit vraiment cette accumulation de nous ?
Nous nous le demandons tous.
Et nous retournons troublés, nous réfugier dans nos occupations, fier d'être assez lucide pour se poser la question, content de ne pas y répondre.

Certains portés par l'Amour de Dieu, d'un dieu, du Monde, renoncent à leur identité pour mieux se jetter dans les bras de leur Tout tant aimé. Ils sont sans doute les plus à même de nous dire si persiste en eux une part d'eux entre eux et l'Aimé. Mais désolé j'en ai pas sous la main.

Que reste-il donc de nous si on soustrait tout le substrat social de l'identité ?
Quelle est cette part de nous, de notre personnalité, qui pourrait se promener, intangible, immuable, du moyen âge aux lumières, d'Afrique en Asie ?
Et cette part de nous existe-elle d'ailleurs ?

Par le Samsara, l'Asie nous répond oui. Soyons polis disons merci.
Elle n'est peut être que qu'une étincelle surgit du brasier, façon Upanishad
Le plus certain est étrangement le poids de cette part de nous : 21 grammes.
Et qu'elle est là, à travers les liens secrets entre les êtres, leurs rêves, leurs amours, même égarées dans le labyrinthe du grand serpent du temps, de la géographie. Elle apparait alors majestueuse magicienne de la double vie de kafka sur le rivage.


Lâcher prise, laisser venir le monde à soi, même dans la souffrance.

.......Aprés l'instit' façon troisiéme Rep. voilà donc le curé !

abrégé d'existentialisme tard le soir



La vie c'est danser au dessus du vide.

vendredi 11 juillet 2008

Le mur



On voudrait avoir prise sur le monde, toucher au réel, et celui-ci nous file entre les doigts.  

Nos gestes, nos pensées voudrait l'embrasser et en fait, nos gestes, nos pensées répondent uniquement à nos angoisses intérieures.

Renaissance



Simple hommage, à ma façon, à la Naissance de Vénus.

Non à la redecouverte des Anciens, mais à l'éclosion du désir de vie.



mercredi 9 juillet 2008

moi aussi j'y ai cru




Le père Noël nous l'avais promis, le monde comme un cadeau. 

Et voilà où nous en sommes. 

Décidément, je me voyais pas comme ça quand j'étais petit. 
......Et tant mieux.

mardi 8 juillet 2008

pentecote


A la vérité me voila bien décidé à m'astreindre à ma ligne par jour. Et là, le coup d'arrêt. Non du coeur mais de la cervelle.

Historien de la littérature, je me permets d'attirer votre attention sur ce moment crucial, cet instant précis où s'ouvre le gouffre du vide libérateur. 

En plein préchi prêcha sur le mystérieux besoin de mettre des mots et des images à la disposition de tous sachant qu'ils  ne seront lu par aucun, j'efface tout. 

CE N'EST PAS LA VIE, ce n'est pas la vie.

Je me donne l'impression d'être si lénifiant,pédant.

Un instit' de la troisième République qui aurait bouffé un stroumph. La classe quoi.

alors non ! ce blog doit être que la chasse aux éclats de vie tout simplement, tout modestement. Et il le sera !


lundi 7 juillet 2008

Le temps qui passe


Mandarine de Noël égarée en été.



dimanche 6 juillet 2008

Fiat Lux



Lorsque je notais tout à l'heure que l'idée d'ecrire pour un public ravalait tout blog au rang d'imposture, je ne parlais évidemment pas du mien... faute de public.

Non, il faut avant tout cerner les spécificités du blog avant d'en faire un, et il me semble qu'elles sont au nombre de deux:
  • Le temps : le blog est à la fois le lieu de l'immédiateté mais aussi, contrairement aux autres formes d'expression sur le net, la possibilité de s'inscrire dans le temps en le marquant. C'est vraiment la possibilité de voir le temps passer. 
Pour lier forme et fond, il me semble donc que le blog exige une certaine régularité dans la publication des messages.
  • Le public : si tu m'empeches toi, lecteur inconnu, de faire véritablement oeuvre d'art, tu gardes une place à part car justement tu es juste là derriere cet écran (enfin c'est théorique, voir trés trés théorique). 
Tout comme en politique, (mais une civilisation n'est-elle pas un tout ?) les corps intermédiaires ne sont plus là, que ce soit toi l'editeur conscencieux qui corrige les manuscrits, ou toi l'ami qui prodigue conseils et encouragement. Le blog laisse donc étrangement par la multitude seul fasse à soi même. Quelles leçons en tirer ? trouver d'autres formes de conseils, ne pas se disperser et apprendre à jouer avec cette drole de connivence, en gros emballer comme sur meetic mais les garçons aussi !

faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais



Et,
voila,sur les conseils d'une amie, nous allons pouvoir tester jusqu'où vous pouvez vous egarer sur le net : mon blog


Intriguant.


Ecrire un blog ? Mais pour quoi et pourquoi?

Quel est donc ce système de valeur, qui fait croire à chacun que ses pensées, sa vie intime a un quelconque interêt pour autrui ?


  • Transformer sa vie en spectacle : comble de l'indécence et de l'inauthenticité de l'être.
  • Croire qu'elle est digne d'interet pour autrui : comble du narcissisisme .


Comment chacun, devenant tout le monde, refuse de l'être ?

 Comment rester persuadé du fond de son appartement blanc, meublé ikéa, habillé dans son jean d'etre un exemplaire unique et de ce fait remarquable. C'est du plus haut comique. (et cela pose comme présupposé que l'unicité serait par elle même source certaine d'exemplarité, ce qui n'a rien de certain)

Toutes les campagnes de pub devraient se résumer à un slogan type :

Be unique like everyone.

P.S. : entre nous je crois que warhol l'avais pigé il y a une cinquantaine d'année : c'est la force de mes idées d'avant garde !

Sinon bien sur la motivation d'un blog peut être la prétention social: le blogger se dit : mon expérience peut éclairer les autres sur mes conditions de vie. 

Malheureusement, le précèdent médiatique de la caissière de supermarché me semble prouver l'ineptie de cette idée. 
Souvenez vous : radios et télés nous ont seriné avec un blog révélant les conditions de vie de ces employées sur-exploitées sans vergogne.
Quel mal il y a t-il à cela allez vous me répondre ?
 Et bien tout simplement que le problème c'est que ce blog est le fruit du travail d'une étudiante en lettre diplômée : autrement dit, en terme socialement cru, le lecteur de blog, le journaliste qui va se dire : ce blog est intéressant, il le trouve intéressant car justement la rédactrice est du même milieu culturel que lui, c'est une fille de la bourgeoisie qui fait de son déclassement temporaire une aventure.

Heureusement pour elle, son éducation lui a permis de décrypter son expérience. En effet, vous en serez d'accord avec moi, rien n'est plus pénible, qu'un véritable cri de détresse d'une caissière,mère célibataire, sans de temps à consacrer à l'introspection (on s'en fout elle connaît pas le mot) et confrontée à l'âpreté de la vie sans les outils intellectuels qui lui permettrait distanciation et analyse. Heureusement grâce à hygiéne de la pensée, foin de la vie brute et des blogs bourrés de fautes d'orthographe.
Moi, je suis désolé mais le récit de Pierre Rivière me touche infiniment plus que du Zola. 

Bien sur, reste la prétention artistique : mais très honnêtement, il me semble que le lien quasi immédiat création-diffusion discrédite tout intérêt d'un blog sur ce point.
La finalité du blog, la publication, sa projection vers le public, est beaucoup trop proche de l'acte créateur, lui est beaucoup trop consubstantiel.
Ceci me parait vouer l'acte créatif du blogger à l'inauthenticité. 

Un manuscrit on peut le garder, ne pas le faire lire, un tableau, le garder chez soi dans un coin, une fois la pulsion créatrice accomplie, mais un blog qui aurait l'idée de la garder sur son disque dur comme une oeuvre en soi et donc pour soi ?

En résumé si vous pensez qu'il il y a un intérêt à cette expérience, discutons en !