dimanche 12 février 2017

קהלת


Je ne sais si parfois cela vous arrive, mais pour ma part, je suis parfois comme écrasé par la vanité.

La vanité de l'épaisseur du temps, la biblique, pas la mondaine bien évidemment.
Elle me rend à mes propres yeux si dérisoire, qu'elle m'emprisonne en moi même.

C'est la vie façon motte de terre.

Qu'aurais donc de plus qu'un cerf dans une foret manchoue en l'an 284 ? Je ne sais. Pourquoi je m'accorderait plus d'attention qu'à ce dernier ? Je ne sais.

Pourtant les ruses du vitalisme s'insinue partout et le printemps revient.

Que nous reste-il alors ?
L'usage des idées bien évidemment. Son for intérieur.
L'amour pour les siens, et la vie quotidienne.
Les sensations aussi, y compris celle d'être heureux de ses sensations.
C'est à peu près tout.

Dites moi par pitié quels critères de la vie bonne peuvent conserver leur sens au delà des siècles et des civilisations ?