lundi 12 janvier 2009

Le bonheur comme un cadeau...


Le bonheur c'est quoi ?
Mais c'est ça !
Et didi et didi et didi...




Allez encore un peu pour les gourmands...


dimanche 11 janvier 2009

La rigole vue du ciel.


Ronronnement ambiant.


Alors que nous sommes en plein mois de janvier nous pouvons voir sur cette image que la banquise a déjà fortement reculé. 

Et malheureusement nous ne pouvons que constater l'absence totale d'ours polaire, sur ce qui était il y a peu de temps encore leur territoire. 

Ce désastre écologique est sans nul doute une preuve de plus de l'importance du réchauffement climatique. 


... Évidemment : la photo  a été prise cette après midi près de chez moi. 

La Question


En cette époque où certains États de droit s'enorgueillissent de créer en leur sein de cauchemardesques zones de non droit, où tout ou presque est permis à leur nervis, quitte à délocaliser les pratiques les plus barbares comme on délocalise les productions les plus polluantes.

En cette époque où certaines puissances recréent pour leur Président un véritable Impérium qui délégitime par avance le respect des droits humains en le ravalant en une simple faiblesse de fillette ; ne faut-il pas prendre cette logique à contre-pieds ?

Il m'est venu alors une drôle de réflexion : et si l'interdiction de la torture protégeait non seulement les torturés potentiels mais également leur bourreaux  ?

N'est-ce pas ignoble qu'un État légitime, pour ses besoins, les pires pulsions de ses fonctionnaires militaires ? Il bascule alors de son rôle de grand surmoi social et laisse ses bourreaux se débrouiller avec ça. Bien sur, certains individus y prennent bien du plaisir, d'autres se protégeront derrière l'idée du devoir à accomplir, mais combien d'autres encore, de ses bourreaux, ne s'en remettrons pas ?
Il suffit de voir le nombre d'anciens combattants de la guerre d'Algérie ayant sombré dans l'alcool pour se poser cette étrange question.  

jeudi 1 janvier 2009

West point.



Tout le monde s'accorde pour reconnaître, avec raison, l'importance fondamentale de la guerre dans l'innovation technique. De la ferronnerie, à internet, du GPS, à la conquête spatiale (Et le rôle si important du Dr Von Braun).
Pourtant à mon humble avis mes congénères ne prennent pas la mesure de l'influence de la guerre et de l'armée dans la structuration de nos sociétés en dehors des aspects purement technologiques.

La puissance d'une nation est un tout, qui va de l'économique, au militaire, au culturel. Mais dans cette époque de paix il n'est pas inutile de rappeler cette évidence, car plus personne ne parle ou n'ose parler de puissance militaire. Il est sans doute plus honorable de commenter sans fin la guerre pour le veau d'or. Pourtant, les pays les plus puissants restent ceux qui ont les plus grosses dépenses militaires, ça devrait mettre la puce à l'oreille !

Le lien entre domination économique et militaire justifie même toutes les compromissions : ne voit-on pas chinois et américains se coordonner quand il s'agit de s'assurer que les flux économiques des marchandises mondialisées contournent l'Afrique sans rien n'y laisser ? ( je veux parler des opérations anti-piraterie au large de la Somalie).

Mais plus fondamentalement l'armée construit aussi nos civilisations. L'histoire nous enseigne ainsi que la démocratie athénienne est née du développement d'une armée de fantassins, venus de couches sociales plus populaires, que les armées uniquement composées de cavaliers (qui eux avaient les moyens d'entretenir un cheval).
De cet exemple, on peut déduire trois remarques :
  • A l'époque, le statut de soldat se battant pour sa cité, conférait des droits politiques. Aujourd'hui ces droits sont simplement issus de notre naissance. De là peut être, l'impression chez nombre de nos concitoyens que l'idée de mérite n'a malheureusement plus court. Et le sentiment d'injustice des sans papiers qui n'obtiennent pas de droits politiques dans notre pays par leur travail. La seule trace de rapport moderne entre guerre et citoyenneté concerne les femmes, que la révolution a refusé dans les armées au moment où elle décapitait Olympe de Gouges. Et oh c'est étonnant ! Elles ont obtenu le droit de vote juste aprés avoir réadmises dans les forces militaires lors de la seconde guerre mondiale.(voir ce site)
  • Dans un grand écart historique et par un raisonnement à contrario, il était donc tout à fait possible de supposer que les rapports des citoyens au pouvoir ainsi que la façon d'exercer ce pouvoir serait totalement modifié par la création d'une armée de métier dans notre pays par M. J. Chirac. Et son successeur est loin de nous donner tort.
  • La professionnalisation de notre armée correspond également à l'augmentation du taux d'abstention et à la dissolution de l'idée de communauté.
L'abolition de la conscription dans notre pays a d'ailleurs comme contrepartie également la création de la TV réalité où le fantasme du rite initiatique par encasernement joue à plein. (cf. mon article).
Plus concrètement, la professionnalisation de l'armée permet également à un État de poursuivre une action militaire avec un moins fort assentiment de l'opinion publique. Le parallèle entre le rôle de l'opinion, dans le désengagement de la guerre du Vietnam et l'absence, au contraire, de retrait d'Irak se passe de tout autre commentaire.

L'invention et l'éventuel emploi de l'arme atomique explique également à mon sens la mutation politique de nos institutions favorable au pouvoir exécutif, quelque soit le pays, car une assemblée ne pourrait décider de son emploi dans le temps imparti à une contre-attaque.

L'armée, c'est également un modèle de socialisation. Et le seul exemple d'assimilation intégrale que notre pays connaisse n'est pas le mineur polonais, qui conserve ses coutumes et son nom mais le légionnaire étranger. Avoir ceci en tête permettrait aux débats aussi vifs que virtuels d'avoir un exemple à se mettre sous la dent.

Être soldat c'est aussi adhérer à la notion de groupe, de discipline, de justice collective, de force, d'honneur tant de notions totalement déconsidérées dans notre époque individualiste.

Le lien entre armée et Nation est donc de plus en plus distendue alors que parallèlement les limites entre maintien de l'ordre et défense ont tendance à tristement se rapprocher : l'OTAN ne remplit-elle pas une sorte de mission de police super armée en Afghanistan, faute de pouvoir central ? N'envoie t-on pas des CRS en Cote d'Ivoire ? Ne parle t-on pas de drones pour surveiller les manifestations ? Et il y a là un grand danger non de dictature (la ploutocratie c'est tellement plus classe !) mais d'une rupture définitive du sentiment d'appartenance à la nation si une armée "light" ou une police surpuissante devait intervenir sur le territoire national.

Le risque est donc avec la professionnalisation de voir notre démocratie encore décliner et la notion même de citoyen s'appauvrir.

Et l'apparition d'hommes améliorés (ce n'est pas de la science fiction puisque par exemple les commandos prennent déjà des médicaments pour rester éveillés plus de 3 jours sans perte de vigilance ni de performances physiques), d'autant plus aptes aux opérations militaires ne va t'elle pas réserver les droits politiques à ces surhommes dans le futur ?