dimanche 11 janvier 2009

La Question


En cette époque où certains États de droit s'enorgueillissent de créer en leur sein de cauchemardesques zones de non droit, où tout ou presque est permis à leur nervis, quitte à délocaliser les pratiques les plus barbares comme on délocalise les productions les plus polluantes.

En cette époque où certaines puissances recréent pour leur Président un véritable Impérium qui délégitime par avance le respect des droits humains en le ravalant en une simple faiblesse de fillette ; ne faut-il pas prendre cette logique à contre-pieds ?

Il m'est venu alors une drôle de réflexion : et si l'interdiction de la torture protégeait non seulement les torturés potentiels mais également leur bourreaux  ?

N'est-ce pas ignoble qu'un État légitime, pour ses besoins, les pires pulsions de ses fonctionnaires militaires ? Il bascule alors de son rôle de grand surmoi social et laisse ses bourreaux se débrouiller avec ça. Bien sur, certains individus y prennent bien du plaisir, d'autres se protégeront derrière l'idée du devoir à accomplir, mais combien d'autres encore, de ses bourreaux, ne s'en remettrons pas ?
Il suffit de voir le nombre d'anciens combattants de la guerre d'Algérie ayant sombré dans l'alcool pour se poser cette étrange question.  

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