En cette époque où certaines puissances recréent pour leur Président un véritable Impérium qui délégitime par avance le respect des droits humains en le ravalant en une simple faiblesse de fillette ; ne faut-il pas prendre cette logique à contre-pieds ?
Il m'est venu alors une drôle de réflexion : et si l'interdiction de la torture protégeait non seulement les torturés potentiels mais également leur bourreaux ?
N'est-ce pas ignoble qu'un État légitime, pour ses besoins, les pires pulsions de ses fonctionnaires militaires ? Il bascule alors de son rôle de grand surmoi social et laisse ses bourreaux se débrouiller avec ça. Bien sur, certains individus y prennent bien du plaisir, d'autres se protégeront derrière l'idée du devoir à accomplir, mais combien d'autres encore, de ses bourreaux, ne s'en remettrons pas ?
Il suffit de voir le nombre d'anciens combattants de la guerre d'Algérie ayant sombré dans l'alcool pour se poser cette étrange question.
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