vendredi 5 février 2010

21 grammes


Etrange période que celle qui s'étire de l'instant du décès à l'enterrement.

C'est comme si l'ordre cosmique était tout entier perturbé .

Durant ces quelques jours, les morts dérangent les vivants de leur présence.

Ils sont encore alors qu'ils ne sont plus.

Ils n'ont plus de place, ne sont pas à leur place. Et c'est d'une violence insondable pour ceux qui restent.

Oui, il faut à tout prix que leur corps disparaisse, que les rites sociaux accompagnent le mort vers son nouveau devenir. Ils donnent sens à ce qui n'était l'instant précèdent qu'un fait naturel, pour enfin placer le mort auprès des autres morts.

L'équilibre des forces cosmiques alors se rétabli.

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