mercredi 5 novembre 2008

A chacun son Castor et Polux


On a tous en nous des choses auxquelles on voudrait croire, des petites choses, pas forcement des grandes ; pas vraiment des rêves non plus, plutôt une façon de vivre le monde que l'on aimerait voir de temps à autres se cristalliser dans la réalité, pour y croire encore, croire qu'elle n'est pas qu'un vaste désert aride, qu'on ne peut pas avoir toujours tort.

Ainsi, j'ai toujours voulu croire que les liens qui unissent les êtres, en amitié, en amour n'était pas qu'une addition d'un back ground commun, et de qualités, de défauts, s'emboîtant plus ou moins.
Oui, j'ai toujours voulu croire que chaque rencontre véritable nous engage.Il s'agit de se plaire, tout simplement, tout mystérieusement, car à y reflechir il est bien difficile de savoir ce qui se cache sous cette expression usuelle. Ce sont des affinités de corps, d'inconscients, d'énergies au plus profond de nous qui se mettent à vibrer l'une à l'approche de l'autre.

Voila pourquoi la découverte de l'amitié et du profond respect qui unissait Malraux le communiste, futur gaulliste à Drieu La Rochelle, l'écrivain fasciste m' a beaucoup ému. J'aime l'idée de ce lien mystérieux, plus fort que les convictions, plus puissant que les évènements.
Et si malraux, en pleine période de collaboration, a eu le courage de faire de Drieu, le chantre des loups allemands, le parrain de son enfant ; en revanche il n'est pas allé à l'enterrement de son ami, bien que Drieu ai fait du futur ministre gaulliste son exécuteur testamentaire.
Le Bien n'est pas toujours si bien.
Mais cette amitié fidèle a existé, voila l'important à mes yeux.

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