lundi 29 décembre 2008

J'ai vu Berlin, Bucarest et Pékin...


Pupilles dilatées, rétines enfoncées, j'prend ma drogue à la télé. 
Les catastrophes, les attentats je n'attends qu'ça.
Tous les jours, je prie le bon dieu pour en prendre plein les yeux.
Et voir des gens crever du fond de mon canapé.
Au premier choc je me dit, enfin ! Quelque chose survient.
Finit le quotidien, bienvenue les historiens.
Les experts sur le plateau, au non, c'est trop beau.

J'ai même maté, minot, une gosse s'noyer en direct à la télé.
De la boue et une caméra pour tout tombeau, Omayara.
Mais dis toi qu'à tous les journalistes tu as montré la voie.
Et depuis, seuls les évenements me font bander, mes yeux ne peuvent s'en détacher
Pourtant, vous me connaissez, j'en suis toujours scandalisé ! 
Mais ma rétine, elle, n'est pas très fine. Et elle imprime et elle imprime.
Persistances rétiniennes pour cerveaux reptiliens.
Pornographie des images de LCI.


Ceaucescu une balle dans le cou, c'était trop mou.
Mais un étudiant devant des chars, quel panard. 
Raté ! il n'est pas écrasé et moi... tout indigné.
Suprême délectation : se passer en boucle les tours et leur destruction.
L'avion qui les percute, si violent Uppercut.
Jamais on s'en remettra de la mise en scène d'Oussama.
Nos amis berlinois n'ont pas un tel sens de l'opéra.


Oh oui ! Une explosion, une inondation et nous voila dans la fusion.
Chacun sur son canapé on est plus isolé. 
Enfin ! demain j' serais quoi dire à mon voisin.
Et puis ça me changer'a des africains. C'est vraiment pas les plus malins.
Ils savent même pas s'tuer télégéniquement, c'est déprimant.


Au contraire, un p'tit hiver nucléaire ne s'rait pas pour me déplaire.
Au chaud dans mon canapé, la pupille dilatée, tout peut arriver.

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