mardi 23 décembre 2008

Traduttore, Traditore.


Chers amis lecteurs et non-lecteurs

pour  vous, le latin c'est du chinois ?

Alors lisez ce qui va suivre !

Vous avez été si nombreux a me demander la traduction de mon dernier message, que je ne peux vous refuser cette nano-faveur quitte à faire fi de toute pudeur et intimité intellectuelle.

Je confie donc à vos esprits avides cette version non littérale mais très littéraire. Et pour les affamés d'exactitudes, je tiens à votre disposition une autre traduction beaucoup plus chia... précise.



"Je ne t’ai donné ni visage, ni place qui te soit propre, ni aucun don qui te soit particulier, ô Adam, afin que ton visage, ta place, et tes dons, tu les veuilles, les conquières et les possèdes par toi-même. Nature enferme d'autres espèces en des lois par moi établies. Mais toi, que ne limite aucune borne, par ton propre arbitre, entre les mains duquel je t’ai placé, tu te définis toi-même. Je t'ai placé au milieu du monde, afin que tu puisses mieux contempler ce que contient le monde. Je ne t'ai fait ni céleste ni terrestre, mortel ou immortel, afin que toi-même, librement, à la façon d'un bon peintre ou d'un sculpteur habile, tu achèves ta propre forme."


J'espère que ces quelques lignes vous remplirons de force, vous aiderons à y croire et à tenir debout la nuit venue, afin de devenir ce que vous êtes, comme dirait le vieux moustachu. 

Elles sont l' oeuvre de Pic de la Mirandole in "De hominis dignitate", dont je ne sais s'il portait la moustache.

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