dimanche 1 février 2009

Album de famille

 
Quand tant de gens doivent se contenter de la famille que leur a attribué la fortune, je ne remercierais jamais assez le sort de m'avoir fait rencontrer une femme que je qualifierais sincèrement de grand mère d'âme, toujours lointaine, toujours dans l'ailleurs des temps et des civilisations ; elle m'a doucement appris à être. 

Affectueusement, elle a toujours été là pour m'apaiser, me guider dans mes lectures, pour me rappeler la folie de toutes les époques. Depuis près de quinze ans, j'apprends (si lentement !) à ressentir la profondeur de chaque chose, le détachement face au monde et à soi même, la mesure, la pondération, sans pour autant renier l'action. Elle m'a confirmé aussi pendant nos longues journées passées ensemble qu'il est bon d'accepter l'autre tel qu'il est et de compatir à la souffrance des êtres vivants.


Mais regardez plutôt comme elle était belle, en jeune femme emmitouflée d'orient cosaque,





Si je vous en parle aujourd'hui, c'est parce que je m'aperçois tout simplement combien elle compte dans ma vie, même personnelle, sentimentale. C'est comme si elle m'avait aidé à avoir une colonne vertébrale, bien à l'abri des tempêtes et du bruit du siècle. (enfin en principe !).

Reste les souffrances du monde.

Sinon, vous voyez là, par exemple, elle exprime toute la beauté qu'elle porte en elle.






Mais une vraie grand mère, ça reste l'image d'une femme âgée, avec un léger sourire en coin et gentillement conservatrice. 

Malheureusement je n'ai jamais goûté à ses confitures.




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